L’allocation d’actifs: Risque et rentabilité

Août 17

L’allocation d’actifs: Risque et rentabilité

La diversité des opportunités d’investissement disponibles pour les investisseurs privés est considérable et en pleine expansion.

Actions, obligations, instruments du marché monétaire, produits financiers dérivés, produits d’investissement alternatifs et, littéralement, des milliers de véhicules d’investissement groupés. Par où devez-vous commencer?

La première question à se poser est la suivante: quels sont vos objectifs? En d’autres termes, que cherchez-vous à atteindre avec votre investissement?

Vous devez vous poser cette question parce que des produits d’investissement différents ont bien entendu des caractéristiques différentes, à la fois en termes de rendement et – de manière plus critique – en termes de risques encourus dans le processus qui peut permettre d’atteindre ce rendement.

L’arbitrage risque/rendement

Le principe de base qui lie le risque et le rendement sur les marchés financiers relève plus ou moins du sens commun: plus la récompense offerte est grande, plus les risques encourus sont importants.

Inversement, plus une proposition d’investissement est risquée, plus la récompense potentielle se doit d’être élevée afin d’encourager les investisseurs à prendre ces risques.

En ce qui concerne les risques et leurs rendements relatifs, les différentes catégories d’actifs affichent des caractéristiques extrêmement différentes. Les actions, par exemple, offrent les rendements les plus élevés, mais, comme nous le verrons, elles sont aussi porteuses d’un plus grand risque de pertes. Les obligations ne peuvent pas réaliser des performances aussi bonnes, en revanche elles offrent plus de stabilité que les actions (moins de variation en termes de rendement). Les rendements du marché monétaire sont relativement faibles, mais vous ne perdrez jamais votre investissement initial.

La période de détention

Le dernier aspect de ce puzzle relève de l’échéance à laquelle vous voulez obtenir votre rendement. En effet, non seulement les différentes catégories d’actifs affichent des caractéristiques différentes en matière de risque/rendement mais ces caractéristiques changent en fonction de la durée pendant laquelle vous détenez ces actifs – ce que l’on appelle la période de détention.

Pour résumer….

Une stratégie d’allocation d’actifs consiste à obtenir le dosage de risque et de rendement qui vous convient, étant donné vos objectifs d’investissement et l’échéance à laquelle vous souhaitez les réaliser.

La décision concernant l’allocation des actifs dépendra donc d’une combinaison entre:

1. le niveau anticipé du rendement pour chaque catégorie d’actifs

2. le niveau attendu du risque associé à chaque catégorie d’actifs

3. votre période de détention – le temps que vous êtes prêt à consacrer à l’attente des rendements souhaités

4. votre attitude face au risque

Dans cette section, nous allons observer les caractéristiques des différents types de risque/rendement associés aux principales catégories d’actifs, mais tout d’abord il nous faut comprendre ce que signifie un rendement annuel moyen réel.

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L’allocation d’actifs: Investissements stratégiques

Août 17

L’allocation d’actifs: Investissements stratégiques

L’examen précédent des caractéristiques de risque et de rendement des différentes catégories d’actifs a révélé que le désir naturel d’un investisseur d’assurer à la fois la protection de son capital et la croissance de ses investissements s’avère incompatible à court terme. En effet, si les actions représentent une opportunité d’augmenter le capital de façon importante et constante, en revanche, elles n’y parviennent que sur le long terme. Sur le court terme, les actions ne protègent pas la valeur du capital. Seule une prise de risque élevée (fluctuations à court terme de la valeur du capital) peut donc permettre à un investisseur d’atteindre un niveau de rentabilité élevé (la croissance de son capital).

Les instruments de dette fluctuent moins dans le temps. Mais ils n’offrent pas le même potentiel de croissance à long terme que les actions. Un plan d’investissement (défensif ) qui utilise des obligations et des instruments du marché monétaire doit sacrifier un potentiel de rendement élevé.

Il se peut que les investisseurs ayant des horizons à plus long terme demandent encore des obligations si ces investissements doivent engendrer un flux de revenus fixes, ou si l’investisseur est psychologiquement réticent au risque et ne se sent pas à l’aise avec des réductions à court terme de son capital. Les instruments de dette offrent des rendements plus stables mais globalement inférieurs. Les revenus peuvent être générés par les actions – par le biais d’un paiement de dividendes ou par une vente d’actions – mais les dividendes ne sont pas garantis, et obtenir des revenus par la vente d’actions peut avoir pour conséquence une baisse de la valeur du portefeuille. Les obligations fournissent donc un flux de revenus relativement réguliers pour les investisseurs plus conservateurs.

Pour résumer:

1. Les investisseurs de long terme doivent apprendre à vivre avec les oscillations intermédiaires de la valeur des actions sans se laisser trop emporter par l’optimisme ou le pessimisme.

2. Les investisseurs de long terme qui n’acceptent pas des baisses temporaires et à de court terme de leurs avoirs doivent détenir une certaine proportion de leurs actifs sous forme d’obligations.

3. Les investisseurs de plus court terme doivent toujours détenir une grande proportion de leurs actifs sous forme d’instruments de dette (obligations et instruments du marché monétaire) pour se prémunir contre le risque d’avoir à récupérer la valeur de leur capital en liquidités à un moment où la Bourse réalise de mauvaises performances.

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Les portefeuilles d’action: Diversification

Août 16

Les portefeuilles d’action: Diversification

Dans le chapitre consacré à « l’Allocation des Actifs » nous avons vu que de toutes les catégories d’actifs, les rendements à long terme les plus élevés provenaient (historiquement) des investissements en actions. Mais nous avons également vu que les actions exposent les investisseurs à des risques intermédiaires plus importants. Il s’agit d’un risque d’investissement lié à l’incertitude des rendements futurs. Il peut être mesuré par la variabilité (ou la volatilité) du cours de l’action.

La diversification a pour objet de réduire la volatilité des rendements. Afin d’en comprendre le fonctionnement, commençons par nous pencher sur deux actions hypothétiques. Quel est l’investissement le plus risqué, Dinocorp ou New Tech?

Le mouvement sur le cours de l’action New Tech, sur une séance quelconque, sera probablement beaucoup plus important que pour Dinocorps. Il y a donc plus de chances de réaliser des pertes ou des gains importants. L’action New Tech est beaucoup plus volatile, c’est d’ailleurs ainsi que l’on mesure le risque sur les marchés financiers – plus les cours sont volatiles, plus l’investissement est risqué (plus il est incertain).

Cette définition n’est pas limitée aux cours des actions. Tout investissement avec un prix du marché connu peut être mesuré à la volatilité de ses prix;

Les investissements très volatiles sont potentiellement ceux qui génèrent les profits les plus importants, mais aussi les plus grandes pertes; inversement, les investissements peu volatiles génèrent des rendements plus sûrs, en revanche ces rendements seront plus faibles. Un investisseur sensé cherchera donc à optimiser l’équilibre entre risque et rendement.

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L’allocation d’actifs: Gestion internationale des actifs

Août 15

L’allocation d’actifs: Gestion internationale des actifs

Une approche internationale de l’allocation des actifs sous-entend que les investisseurs achètent des actifs libellés dans une devise autre que leur devise de référence ou domestique. Pourquoi un investisseur ou un gestionnaire en investissement ferait-il cela?

Quatre motivations principales président à l’allocation internationale des actifs.

1. La sécurité du capital

Investir dans des actifs libellés dans une devise étrangère peut offrir une protection contre des facteurs de risque de souveraineté, et de risque pays, où la devise de référence de l’investisseur est exposée à des menaces socio-politiques ou bien à l’érosion de son capital sous l’effet de l’inflation et/ou de la dépréciation de la devise.

2. La taille et la sophistication du marché des capitaux

Il n’y a que dans les devises principales que l’on trouve un marché financier profond, liquide et doté d’un vaste choix de produits d’investissement.

3. La valeur

Dans leurs recherches de rendements d’investissements élevés – pour des actifs sous-évalués avec des opportunités de croissance exceptionnelles – certains pays auront de meilleures perspectives économiques que d’autres.

Le danger toutefois est que des fluctuations de taux entre une devise de référence et une devise d’investissement annulent tous les rendements qui ont pu s’accumuler en termes locaux, transformant ainsi un investissement local gagnant en une position globalement perdante.

4. La diversification des profits

Une faible corrélation entre les aléas économiques des différents pays offre l’avantage de réduire les possibilités de risque.

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Les portefeuilles de revenus fixes: Marchés monétaires

Août 14

Les portefeuilles de revenus fixes: Marchés monétaires

Les instruments du marché monétaire sont l’actif financier dont on parle le moins car ils sont essentiellement utilisés par les Services de Trésorerie des banques centrales et internationales qui agissent sur un marché exclusif et hautement sophistiqué.

Il s’agit d’investissements ayant une durée de vie d’un an maximum, qui peuvent être liquidés (vendus contre espèces) dans un délai très court. C’est cette liquidité qui fait l’utilité du marché pour ses principaux acteurs – et c’est la nature exclusive du marché et certaines caractéristiques de base du produit qui créent ce niveau élevé de liquidités.

Les participants du marché

Des marchés monétaires profonds et liquides existent tout particulièrement en USD, EUR et GBP. Les émetteurs sont des signatures de premier ordre à la solvabilité élevée. Les investisseurs sont quant à eux principalement des banques qui envoient leurs réserves partout dans le monde et qui spéculent sur les taux d’intérêt et les taux de change. Les participants au marché ont tous des lignes de crédit pré-établies, les uns au bénéfice des autres, ceci afin que les transactions puissent être rapides. Ces actifs de grande qualité sont donc constamment négociés entre des participants exposés à de très faibles risques de non-paiement par leur contrepartie.

Caractéristiques du produit

Les instruments du marché monétaire sont caractérisés par un faible risque de crédit et une forte liquidité. Ils se trouvent tout en bas de l’échelle du risque/rendement.

La date d’échéance, courte, et la grande qualité des émetteurs contribuent à créer une proposition d’investissement avec peu, voire aucun risque d’investissement. La valeur au comptant est plus sûre dans un instrument du marché monétaire que dans n’importe quelle autre catégorie d’actifs. Le risque de perdre son capital de départ dans un marché de la dette sophistiqué et en pleine maturité est quasiment inexistant. Ce qui signifie que les rendements offerts sont généralement bas car les investisseurs sont d’abord récompensés par la sécurité des actifs.

Au sein des catégories d’actifs, les rendements varient en fonction des différents niveaux de solvabilité, allant des bons de Trésor aux échéances les plus courtes aux billets de trésorerie d’une durée d’un an.

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Les portefeuilles de revenus fixes: Obligations

Août 13

Les portefeuilles de revenus fixes: Obligations

Les obligations constituent un élément significatif dans bon nombre de stratégies d’investissement – pour toutes les raisons évoquées dans notre section consacrée à l’allocation des actifs.

Cependant, après avoir décidé combien il faut placer en obligations (dans le cadre du processus initial de l’allocation de l’actif) il vous faut encore choisir le type d’obligation et le type de marché obligataire dans lequel vous allez effectivement investir votre argent.

Ce processus implique deux étapes:

A chaque étape, les choix varieront en fonction du type de gestion du portefeuille, active ou passive.

Gestion active

Une gestion active suppose que les obligations soient traitées activement, ce qui signifie qu’elles ne resteront pas dans le portefeuille pendant très longtemps. Un portefeuille actif cherche à profiter des variations dans les prix des obligations, des changements qui sont engendrés par les fluctuations des taux d’intérêt ou par l’évolution de l’appréciation de solvabilité.

Un portefeuille doit donc privilégier les marchés les plus liquides (émissions de taille importante avec des volumes de transaction importants), et chercher des émissions obligataires dont la valeur va changer incessamment sous peu. Les principaux marchés de dette publique, libellés en USD et en EUR sont les plus intéressants.

Gestion passive

La gestion passive est une stratégie qui permet d’acheter un actif pour le garder. C’est pourquoi il y a un moindre besoin de liquidité. C’est aussi la raison pour laquelle les portefeuilles passifs peuvent couvrir un éventail plus large de marchés et de devises, que ceux qui sont négociés activement.

Les gestionnaires sont à l’affût des rendements les plus élevés (en termes du taux actualisé et pour un appétit de risque donné) qui sauront correspondre aux besoins futurs de liquidité de l’investisseur concerné.

Les rendements du portefeuille – qu’il s’agisse d’un portefeuille actif ou bien passif – seront comparés à un indice de référence, constitué généralement des rendements des obligations émises par l’État qui contrôle la devise dont il est question.

Pour peu qu’un portefeuille ne serve pas de simple véhicule de détention pour des emprunts d’Etat exclusivement, son profil sera plus risqué, et il devra donc générer des rendements d’autant plus élevés.

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Investir dans les fonds: Principes de base

Août 12

Investir dans les fonds: Principes de base

Elle est basée sur la distinction des recettes et des dépenses et la détermination d’un solde entre le total des dépenses et le total des recettes telles qu’elles apparaissent dans le journal de banque et le journal de caisse.

Chaque événement économique est reporté sur un cahier à deux colonnes :

* la première colonne pour décrire l’événement,

* la deuxième pour mettre son montant, en plus ou en moins selon qu’il s’agit d’un encaissement ou d’une dépense pour celui qui tient la comptabilité.

Ce type de comptabilité dit « de caisse » ne permet pas de faire apparaître les variations de stock (et, plus généralement, du patrimoine), de sorte qu’elle peut laisser penser que tout va bien alors qu’on est en train de vendre les « bijoux de famille » (et inversement, faire croire que la situation est difficile, alors que c’est simplement le stock qui grossit). Elle ne convient donc que pour gérer un stock dont la valeur est stable ou relativement faible, c’est-à-dire pour des particuliers ou de toutes petites entreprises dont les événements économiques sont très simples (par exemple : un cafetier qui encaisse au comptoir les consommations et rend la monnaie).

C’est pourtant avec cette technique que l’État français a fonctionné jusqu’en 2001. Cependant, pour ce faire, il avait adopté une variante un peu plus élaborée. En effet la comptabilité de caisse peut être perfectionnée par l’usage du plan comptable, permettant de déterminer des sous-totaux et des soldes par catégorie. Le solde général peut alors être subdivisé entre le solde des comptes de bilan et celui des comptes de résultats.

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Investir dans les fonds: Principes de base: Placements directs

Août 11

Investir dans les fonds: Principes de base: Placements directs

Comme nous l’avons déjà dit, quelle que soit la structure du fonds dans laquel vous investissez, la personne qui gère le fonds finira par faire des placements directs, en général en actions et en obligations.

Il n’existe pas de formule magique: le gestionnaire du fonds va monter un portefeuille de placements directs, et ce faisant, va appliquer les mêmes principes que l’on appliquerait (ou que l’on devrait appliquer) si l’on montait le portefeuille soi-même.

Ces principes sont analysés en détail dans d’autres sections de ce module. Mais, pour l’instant, contentons-nous de noter la chose suivante: plus le rendement offert est important, plus le risque pris par le gestionnaire du fonds, et par extension par ses investisseurs, est grand.

Les différentes catégories d’investissements ont des profils différents de risque et de rendement – mais en terme général, un gestionnaire de fonds doit choisir entre les critères suivants:

Il s’agit d’un graphique très simplifié, mais il souligne quelque chose d’important: au risque de nous répéter, nous dirons qu’il n’existe pas de formule magique en ce qui concerne la gestion professionnelle des fonds. Les gestionnaires montent des portefeuilles de placements – et ils sont soumis aux mêmes principes de risque et de rendement qu’un particulier.

Le compromis de base entre le risque et le rendement est souvent présenté aux investisseurs sous la forme d’un choix entre croissance et revenu; regardons maintenant en quoi ils sont différents, et ce que cela implique en pratique.

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Investir dans les fonds: Principes de base: Les produits

Août 10

Investir dans les fonds: Principes de base: Les produits

Les fonds de placement ne sont jamais investis au hasard. Chacun recherche les produits nécessaires à sa stratégie d’investissement.

Des produits différents sont nécessaires pour des stratégies différentes, car, comme nous l’avons vu, des produits différents présentent des caractéristiques différentes de risque et de rendement. La tâche du gestionnaire de fonds est d’assortir le produit à la stratégie: c’est ce que l’on appelle l’objectif du placement.

D’une manière générale, les stratégies de placement se répartissent en trois catégories : les fonds de croissance, les fonds de revenus, et les fonds mixtes.

Quand la stratégie d’investissement met l’accent sur les perspectives de croissance des entreprises

Avec les fonds qui mettent l’accent sur les perspectives de croissance des entreprises, les rendements se font sous forme de plus-values boursières et, comme nous l’avons vu dans le chapitre « Attribution des actifs », la croissance du capital du fonds est déterminée en général par la performance des actions dans lesquelles le fonds a investi.

Lorsqu’il est question d’un achat éventuel d’actions, les gestionnaires peuvent accepter différents niveaux de risque. Les actions des grandes entreprises sont, de toute évidence, des placements beaucoup moins risqués que les actions émises par les entreprises qui travaillent dans le secteur des nouvelles technologies ou qui sont basées dans des pays en voie de développement. De la même façon, elles ont peu de chances d’offrir les mêmes rendements potentiels.

Quand la stratégie d’investissement met l’accent sur la génération de revenus

Avec les fonds qui mettent l’accent sur la génération de revenus, la rentabilité se réalise sous forme de revenus générés, accompagnée le cas échéant de quelques plus-values boursières (qui, avec un peu de chance, compenseront l’érosion de valeur due à l’inflation). Le gestionnaire peut détenir un savant mélange composé d’emprunts d’État, d’obligations émises par des entreprises, et d’actions « sûres ».

Le prix de ces actions « sûres » ne va pas beaucoup augmenter. Les entreprises sous-jacentes n’ont pas beaucoup de potentiel de croissance, en général parce qu’elles ont déjà atteint leur maximum et ne peuvent plus progresser. Par conséquent, elles « tournent au ralenti », et distribuent leurs plus-values sous forme de dividendes.

Une approche axée sur la génération de revenus mettra l’accent sur des investissements qui maximisent les rendements à court terme. Et comme les flux de revenus courants sont plus faciles à repérer qu’une croissance future, il s’agit d’une approche moins risquée.

Les fonds mixtes

Un fonds mixte, comme son nom l’indique, cherchera à trouver un équilibre entre la quête pure et simple de plus-values, le besoin de revenus et un certain degré de protection du capital.

La distinction entre croissance, revenu et fonds mixte est floue et, dans la pratique, les fonds de placement n’expliciteront pas toujours cette distinction. Cependant, quelle que soit la façon dont un fonds de placement est décrit ou commercialisé, les mêmes considérations de risque et de rendement s’appliqueront pour l’investisseur.

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Investir dans les fonds: Principes de base: Actif et passif

Août 09

Investir dans les fonds: Principes de base: Actif et passif

Pour terminer, nous devons nous intéresser à la différence entre des fonds « actifs » et « passifs ».

Une caractéristique commune à ce que l’on appelle parfois des « stratégies de placement traditionnel » est l’établissement d’un barème de référence. Il s’agit d’un point de repère qui signifie seulement que l’on compare la performance d’un investissement (qu’il s’agisse d’un portefeuille de placements directs, d’un fonds de placement, ou d’un fonds de fonds) à un marché correspondant, représenté en général par un indice de marché. Il faut noter que les stratégies d’investissement traditionnelles font contraste avec les « stratégies d’investissement alternatives » qui recherchent des rendements absolus plutôt que des rendements relatifs, calculés par rapport au barème de référence du marché.

Les fonds actifs tentent de faire mieux que la performance moyenne du marché. Les fonds passifs, connus souvent sous le nom de fonds indiciels, tentent de répliquer la performance moyenne du marché.

Cela semble bizarre, n’est-ce-pas? Après tout, si un gestionnaire de fonds vous dit qu’il va tenter de faire mieux qu’un indice, et un autre vous dit qu’il va seulement essayer de répliquer la performance moyenne du même indice, vous choisirez le premier gestionnaire, non?

Pas forcément. Les gestionnaires de fonds, comme les investisseurs privés, ont beaucoup de mal à faire mieux que le marché. Pourquoi?

Le problème

Plus un portefeuille de placements est diversifié, plus ses rendements vont se rapprocher de la moyenne du marché.

Dans ce sens, pour vraiment faire mieux que le marché il faut être prêt à prendre des risques beaucoup plus élevés; c’est-à-dire assumer le risque spécifique à une catégorie d’actions ou à un secteur d’activité pour obtenir des rendements plus élevés. Mais il est très difficile de renouveler cette opération car, par définition, ces actions ou ces secteurs vont avoir des rendements beaucoup plus variables.

Et les gestionnaires de fonds qui tentent de faire mieux que le marché ont un autre problème. Dans un sens, il leur sera encore plus difficile de faire mieux que sur le marché qu’un investisseur ordinaire. Les fonds, surtout les plus grands, détiennent une telle quantité d’actions que même lorsqu’ ils sont à la recherche de rendements élevés, ils ont peu de chance de les obtenir, tant ces fonds sont diversifiés.

Alors pourquoi ne cherchent-ils pas une diversification moindre? Parce que ce n’est pas si simple. Les, fonds qui détiennent beaucoup de liquidités à placer ne peuvent pas se permettre d’en concentrer l’intégralité dans cinq ou six entreprises seulement, sinon ils finiraient par posséder toutes les actions, et, par extension, les entreprises elles-mêmes.

La solution?

Les stratégies d’investissement passif sont une réaction à ces vérités absolues. Mais le terme « passif  » ne s’applique pas vraiment, car le montage et la gestion d’un portefeuille devant suivre un indice de marché de près implique un travail sérieux; il faut en particulier s’assurer que le fonds reproduit fidèlement tous les changements dans la composition de l’indice suivi.

A cet effet, les gestionnaires passifs utilisent tout un éventail de techniques mathématiques – reproduction complète, échantillonnage stratifié, optimisation, etc. Il n’est pas nécessaire de les connaître. Tout ce qu’il vous faut savoir, c’est qu’un gestionnaire de fonds passif doit en permanence être totalement investi dans des actions indexées, et que ces actions doivent être détenues quel que soit leur potentiel individuel.

La gestion passive représente maintenant une proportion non négligeable du marché des investissements institutionnels: en novembre 2000, près de 30 % du marché américain, et 20% du marché britannique. Dans d’autres parties du monde, l’indexation est beaucoup moins établie, car on considère qu’elle fonctionne mieux sur des marchés développés et « efficients ».

Une approche passive de la gestion de fonds est-elle donc un meilleur pari pour l’investisseur individuel? Des recherches récentes dans ce domaine, dirigées par la société WM, arrivent aux conclusions suivantes:

* En moyenne, une gestion passive fonctionne mieux qu’une gestion active, une fois que l’on tient compte des coûts.

* Ce qui ne veut pas dire que la gestion active ne peut pas fournir des rendements supérieurs, et que certains investisseurs n’en bénéficient pas.

* La question-clé qui se pose est de savoir si les gestionnaires actifs sont capables de faire mieux qu’un indice donné de manière régulière et/ou que la majorité de leurs concurrents.

* Il faut ensuite se demander si cette « compétence » est repérable et accessible aux investisseurs. Si c’est le cas, certains investisseurs pourront obtenir des rendements très satisfaisants en choisissant un gestionnaire actif.

* Somme toute, les investisseurs doivent mesurer leurs chances de repérer des gestionnaires actifs qui feront mieux que le marché, plutôt que de se contenter de rendements relativement sûrs qui seront générés par un fonds indiciel.

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